Le corps lui-même garde alors des souvenirs de ce qui nous arrive, “des souvenirs qui s’écrivent dans les neurones, les organes ou par exemple dans les muscles, comme quand nous sommes tendus” poursuit Antoine un Coach en ligne Suisse. “Le corps tout entier est un système de tri des sensations et des perceptions qui restent inscrites dans la mémoire et qui sont aussi constituées d’expériences qui n’ont pas été cataloguées, mais qui ont été vécues. Par exemple, Antoine, parle du connu et de l’irréfléchi, c’est-à-dire des choses qui se sont rencontrées mais qui n’ont pas eu accès à la pensée. Des faits ou des sensations que nous avons assimilés même si nous n’en sommes pas conscients et qui se manifestent tôt ou tard à l’occasion de la vie. Ils peuvent se taire pendant des années, puis soudainement sortir.
Les maladies psychosomatiques sont cependant des réponses à des situations de détresse ou de stress psychologique qui se manifestent par des troubles du corps (soma). Les émotions négatives, par exemple, activent le système nerveux autonome, qui maintient le corps dans un état d’urgence continu pendant une plus longue période de temps que le corps est capable de supporter.
Ainsi, ces troubles peuvent se manifester par des troubles du système gastro-intestinal (gastrite psychosomatique, colite spastique psychosomatique, ulcère gastro-duodénal), du système cardiovasculaire (tachycardie, arythmies, cardiopathie ischémique, hypertension essentielle), du système respiratoire (asthme bronchique, syndrome hyperventilation) et du système urogénital (douleur menstruelle, impuissance, éjaculation précoce ou anorgasmie, énurésie). Mais aussi le système cutané (psoriasis, acné, dermatite psychosomatique, démangeaisons, urticaire, peau sèche et muqueuse, transpiration abondante), le système musculo-squelettique (maux de tête, crampes musculaires, fatigue chronique, torticolis, fibromyalgie, arthrite, maux de dos, mal de tête nuchal) et les régimes.
“Le message important à communiquer est de ne pas s’arrêter au symptôme, et de ne pas courir chez le médecin quand on a mal au ventre, car il peut y avoir une composante psychologique : le corps a des souvenirs très anciens et tenaces. D’autre part, les médecins doivent être à l’écoute des patients, même lorsqu’il s’agit d’enfants, ils doivent comprendre pourquoi ils ont mal au ventre. A Rome, par exemple, ils ont introduit une consultation où psychologue et médecin sont présents en même temps, afin d’entendre les deux faces de la médaille : ce que le corps représente et présente. Nous, les psychothérapeutes, devons aussi avoir une attention globale à la personne, à sa façon de parler et à sa façon d’être”.
“Lorsque l’analyste et le patient se parlent il y a un dialogue qui a lieu au niveau de la syntaxe, des phrases et des mots, et un dialogue beaucoup plus profond qui a lieu au niveau des sensations corporelles et des émotions. Cela aussi doit être pris en compte par l’analyste, de ce qui se passe dans le corps du patient, des expressions posturales, de la voix et de tout ce qu’il exprime avec le corps. Il y a un inconscient qui s’exprime par des mots, des sensations, des émotions et des symptômes. Alors on ne parle plus assez de l’inconscient, d’autant plus que c’est un sujet très difficile à traiter”.